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Cet album unique réunit trois concertos créés par Renaud Capuçon en première mondiale. Ils ont été composés spécialement pour lui par trois compositeurs européens majeurs : l'allemand Wolfgang Rihm, et les français Pascal Dusapin et Bruno Mantovani. Encouragé par les exemples de Rostropovitch, Kremer et Mutter, Renaud Capuçon ne se contente pas de jouer les chefs d'oeuvre du répertoire passé, mais il entend jouer un rôle dans la création d'oeuvres d'aujourd'hui.

Kent Nagano est réputé pour la clarté, l'élégance et l'intelligence de ses interprétations, étant tout aussi à l'aise dans le répertoire classique et romantique que contemporain. Au concert et à l'opéra, il fait découvrir de nouvelles oeuvres aux publics du monde entier et leur fait redécouvrir des oeuvres oubliées tout en apportant une vision novatrice au répertoire établi.

Trio à cordes atypique pour une musique fugueuse, polyphonique, qui emprunte les chemins du baroque mais aussi des musiques du monde. Les compositions sont inspirées de l'univers du roman Le pays où l'on n'arrive jamais, d'André Dhôtel. Cet album a été enregistré au Centre Culturel d'Ambronay. Trio venu en résidence d'artistes à la médiathèque. Harpe celtique, violoncelle, guitare huit et neuf cordes.

Le programme de Karine Deshayes et l'ensemble Contraste met à l'honneur des airs connus du romantisme français. Ces chansons ont animé la vie musicale de l'époque et les salons parisiens que fréquentaient les artistes du moment parmi lesquels Berlioz, Fauré, Godard, Gounod, Massenet et Saint-Saëns. Quelques pièces instrumentales viennent agrémenter ce programme délicieux et captivant.

En 2011, année du bicentenaire de la naissance de Franz Liszt, Claire-Marie Le Guay confirme sa grande passion pour le compositeur et nous livre ce récital formidablement construit et d'une grande maturité ! Avec l'épique et grandiose Après une lecture de Dante (Fantasia quasi sonata) qui compte parmi les plus belles réussites des Années de pèlerinage (2ème année, Italie), la sombre et grande Sonate en si mineur, souvent considérée comme la plus haute réalisation pianistique de Liszt et la Deuxième ballade, toujours en si mineur, composée peu après la Sonate, aux sonorités typiquement lisztiennes.

Cet album présente une sélection très personnelle d'oeuvres de Bach, se voulant être un hommage moderne et intègre au génie du plus grand compositeur Baroque. Nemanja s'est entouré pour sa réalisation du compositeur et chef d'orchestre serbe Alexander Sedlar et des ensembles Double Sens et Trilles du diable qui l'accompagnent depuis ses débuts de soliste.

On a découvert avec Lucas Debargue, un an après le Concours Tchaïkovski de Moscou, un musicien accompli aux qualités exceptionnelles. Il créé la surprise, à peine âgé de 25 ans, et à l'unanimité, la critique loue l'intensité de son jeu, sa technique sûre et ferme, sa maturité profonde, son phrasé lyrique et chaleureux, autant de vertus rares que son jeune parcours atypique ne laissait pas supposer d'emblée. Voici donc son premier enregistrement en studio, avec un programme original choisi par lui ; il comprend outre cette Toccata et fugue en ut mineur de Bach, datée d'entre 1705 et 1712, la 7e Sonate de Beethoven et son immense et splendide mouvement lent Largo de plus de dix minutes, qui en fait tout l'attrait. Pour conclure Nikolai Medtner (1880-1951), musicien russe majeur, dans l'ombre de Scriabine et de Rachmaninov, qui a fait le succès, entre autres, de Lucas Debargue au Concours Tchaikovski.

Le premier album de Camille a fait l'effet d'une bombe grâce à l'émission Prodiges, mais surtout à la fraîcheur, au talent et la beauté de Camille Berthollet, chevelure de feu et sourire éclatant d'une adolescente violoniste de 16 ans. Déjà très présente sur cet album, sa soeur Julie la rejoint pour cette suite intitulée sobrement Camille et Julie Berthollet. L'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo et ses 90 musiciens apportent une ampleur et une diversité nouvelles. Il est dirigé par le jeune chef Julien Masmondet et Guillaume Vincent est au piano pour la musique de chambre. Un invité surprise : Thomas Dutronc à la guitare dans Les yeux noirs. Des tubes incontournables (Brahms, Khatchatourian, Rimski-Korsakov, le Trio de Schubert... ) alternent panache (Brahms / Danse hongroise) et nostalgie (Schubert Trio op. 100) et font ainsi de cet album un voyage coloré, contrasté, entre la grande formation symphonique et l'intimité des pièces avec piano.

Georges Bizet, malheureusement pour lui, appartient à ce groupe d'illustres compositeurs comme Mozart, Schubert voire J. S. Bach, qui ne connurent pas un tel succès de leur vivant. Bizet est mort soudainement et prématurément en juin 1875, seulement trois mois après la première de Carmen à l'Opéra Comique de Paris. Tandis que la création parisienne n'était pas couronnée de succès, la première viennoise en octobre de la même année était un triomphe. Par conséquent, même si quelques mois ont été nécessaires à Carmen pour atteindre le succès, Bizet n'a pas vécu assez longtemps pour savourer sa gloire. Les deux suites de Carmen ont été rassemblées après la mort du compositeur par un de ses anciens élèves, Ernest Guiraud. Ces suites peuvent être facilement considérées comme une collection de "tubes" de Carmen. Pour cet album elles sont couplées avec les Suites de l'Arlésienne, une tragédie d'après l'écrivain français Alphonse Daudet.

Ce CD marque le début des enregistrements de l'un des plus précieux violoncelle de Stradivarius, un instrument remarquable qui date de 1725 et restauré après avoir séjourné dans un musée national au Portugal puisqu'il avait appartenu au roi Dom Luis au XIXème siècle. Découvert en 2009 par Maria Joao Pires, le violoncelliste russe Pavel Gomziakov a l'honneur de jouer pour la première fois la version restaurée de l'instrument et c'est tout naturellement qu'il a choisi d'interpréter les deux Concerto pour violoncelle de Haydn. Un moment de musique historique et précieux lorsqu'on apprend que l'instrument doit rester dans le trésor royal de Portugal et qu'il est escorté par la police locale pour arriver jusqu'au lieu de l'enregistrement !

Après la Passion selon Saint-Jean de Jean-Sébastien Bach, Stephen Layton, le Trinity College Choir Cambridge et l'Orchestra of the Age of Enlightenment reviennent chez Hyperion, avec l'Oratorio de Noël. Ce chef-d'oeuvre en six parties retrace la succession dépisodes marquants situés entre la nativité et l'épiphanie, et évoque magnifiquement l'atmosphère pastorale des Évangiles qui tient une place importante dans la liturgie de Noël. James Gilchrist est devenu au fil des ans l'un des évangélistes actuels les plus admirés, son chant limpide et flexible ainsi que son exceptionnelle musicalité révèlent une force d'avocation peu commune.

Jeune ténor à la carrière en plein essor, soliste régulier des Arts Florissants, Reinoud Van Mechelen est invité par les plus grands chefs baroques actuels. Il a décidé de consacrer son premier album en solo à un compositeur qu'il interprète avec une finesse et un bonheur communicatif : Jean Sébastien Bach. Erbarme dich évoque aux mélomanes le célèbre air pour alto de La Passion selon Saint Matthieu ; mais il s'agit également de l'air plein de douleur et de sensualité pour ténor et traverso de la Cantate BWV55. En effet, un large corpus de cantates composées par le cantor à Leipzig dans les années 1724-1726 met en lumière un dialogue complice entre la voix de ténor et la flûte. Bach excelle dans cet art du discours et s'amuse à souligner ou à défier le texte en dessinant avec la flûte des lignes pleines d'une vocalité exacerbée. Cet art de l'entrelacement des voix a séduit Reinoud Van Mechelen et la flûtiste Anna Besson qui ont choisi avec l'organiste et claveciniste Benjamin Alard d'articuler ces airs autour d'oeuvres de Bach pour orgue seul et traverso. Cet album marque la naissance de l'ensemble fondé par Reinoud Van Mechelen, A Nocte Temporis ("Depuis la nuit des temps") et le début de sa collaboration avec Alpha qui s'étendra sur plusieurs années.

En 1891, le poète symboliste Mallarmé a demandé à Debussy de composer de la musique d'accompagnement pour une adaptation au théâtre de son poème L'Après-midi d'un faune, et l'oeuvre résultant de ce travail à l'écriture innovante et mélodique, harmonique, et rythmique, est à la fois passionnée et expressive. L'arrangement pour piano à quatre mains fut réalisé par Ravel en 1910. Inspiré par les phénomènes naturels de l'eau, de la lumière, du vent, La Mer est un chef-d'oeuvre d'une réelle complexité en termes de structuration. Les Images, innovantes du point de vue de la technicité, évoquent des lieux, des sons et des fragrances en Espagne; Debussy a indiqué que cette oeuvre marquait un nouveau départ pour lui, faisant face à des "réalités" et ne s'inscrivant plus dans l'impressionnisme.

Deux ans après le succès de son album Stella di Napoli, la mezzo-soprano revient avec cet enregistrement réalisé avec Il Pomo d'Oro dirigé par Maxim Emelyanychev. Choquée par les attentats de Paris, meurtrie par la violence du monde dans lequel nous vivons, elle a enregistré 15 airs baroques répartis en deux blocs qui s'inscrivent dans le contexte actuel : le premier bloc est consacré à la Guerre avec des airs de Purcell et Haendel (Didon et Enée, Rinaldo...) et le deuxième à la Paix avec également des airs de Purcell et Haendel ainsi que des airs de Monteverdi, Jomelli et Leo. A travers eux, Joyce nous pose cette question essentielle : "au milieu du chaos, comment trouver la paix ?"

Le programme de cet enregistrement consacré aux Tableaux d'une exposition, à la Valse et à Petrouchka, allie autant virtuosité technique qu'engagement émotionnel total ; il nous permet encore une fois de découvrir toutes les facettes d'une interprète d'exception, au tempérament extraordinaire et à part parmi les artistes de sa jeune génération. Depuis plusieurs années déjà, Khatia Buniatishvili s'impose non seulement comme pianiste, mais comme une interprète majeure tant son style marie si brillamment l'éclat et l'intime.

La musique française du Grand Siècle puise ses racines dans la tradition polyphonique de la Renaissance. Durant le règne de Louis XIV, le plus long de l'histoire de France (72 ans), la musique française s'impose comme une alternative importante au style italien qui semble conquérir très rapidement le reste de l'Europe. La musique de la cour impose ses modèles à la capitale et les villes de province, avec leurs moyens, tentent de suivre le pas. Avec les institutions de la cour, la Chapelle, l'Ecurie, la Chambre du Roi, les XXIV violons ou l'Académie royale, la France forge des modèles qui prolongeront le siècle de Louis XIV au Siècle des Lumières. La suite, l'ouverture, la tragédie en musique, le grand motet ou les motets à voix seule s'imposent comme des identités fortes de la musique française.